dimanche 8 décembre 2013

L'imaginaire cybernétique : le cas Perdrizet (Journées d'étude les 16 et 17 décembre)

Pour annonce:

Les 16 et 17 décembre prochain, Jean-Gaël Barbara et Pierre Cassou-Noguès organise deux journées d'étude (Institut des humanités, Université Paris 7 ; Labex Arts H2H, Université Paris 8) autour de la figure de Jean Perdrizet. Vincent Capt, membre du CrAB, y participe. Ci-dessous, l'argument et le programme :



L'imaginaire cybernétique : le cas Perdrizet
Journées d'étude organisée par J.-G. Barbara et P. Cassou-Noguès
Institut des humanités, Université Paris 7
Labex Arts H2H, Université Paris 8




Jean Perdrizet (1907-1975) a dessiné des machines, des robots et des soucoupes volantes. Les dessins s'apparentent à l'art brut. Perdrizet les envoyait à des savants, français ou étrangers, à des institutions (CNES, NASA, Académie Nobel). Le but de ce projet est d'abord de tenter de constituer un inventaire de l’œuvre de Perdrizet, en explorant les archives de savants et des institutions concernés. Nous voudrions ensuite organiser deux « ateliers » pour interroger son œuvre sous les différents angles qu'elle appelle mais aussi réunir un maximum de renseignements biographiques. Dans un contexte où l'intérêt pour les relations de la science à un extérieur, imaginaire, culturel, est croissant, nous sommes convaincus que Perdrizet est un personnage de première importance. Notre projet entend rassembler cette œuvre qui aujourd'hui disséminée et en tant que telle inexistante, et proposer une première tentative d'interprétation de sa, de ses significations.

Lundi 16 décembre
Archives Nationales, site de Pierrefitte
(Métro Saint-Denis Université)
salle de commission 4

14h00 Introduction Jean-Gaël Barbara, Pierre Cassou-Noguès

Présentation du fonds des Archives Nationales Isabelle Aristide-Hastir (Archives Nationales)

14h30 Conférence
Savine Faupin (LaM Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut)

15h30 Pause

15h45 Conférence
Vincent Capt (Université de Lausanne)

***

Mardi 17 décembre
Université Paris 7, Bâtiment Condorcet
 

4, rue Elsa Morante, 75013 Paris
Salle Gris 734A

9h30 Conférence
Ronan Le Roux (Université Paris 1)

10h30 Pause

10h45-12h15 Table ronde
Emilie Champenois (Université Paris 8), Sara Touiza-Ambroggiani (Université Paris 8)

vendredi 6 décembre 2013

Un autre regard - L'Art Hors-les-Normes d'Alain Bourbonnais dans les murs de la collection Sainte-Anne (13 déc.-16 fév.)

Pour annonce :



L’art hors-les-normes d’Alain Bourbonnais dans les murs de la collection Sainte-Anne. Vernissage de l’exposition le jeudi 12 décembre 2013 à 18 h.
Pour les trente ans d’existence de La Fabuloserie, le Centre d’Etude de l’Expression accueille au sein de ses espaces d’exposition des œuvres rares de la collection qu’Alain Bourbonnais a rassemblée, avec passion, tout au long de sa vie. C’est l’occasion de porter un autre regard sur ce collectionneur hors les normes. Les œuvres sélectionnées à cette occasion sont exceptionnelles par leur qualité et nombre d’entre elles n’ont jamais été montrées au public. 

Commissariat : Déborah Couette (membre du CrAB), Anne-Marie Dubois, Antoine Gentil.

Exposition ouverte du 13 décembre au 16 février 2014
Musée Singer-Polignac, Centre d’Etude de l’Expression
 

Centre hospitalier Sainte-Anne 1, rue Cabanis 75014 Paris / M° Glacière / Bus 21 et 62
Renseignements : Centre d’Etude de l’Expression
Tél. : 01 45 89 21 51
ceebolzan@gmail.com

www.centre-etude-expression.com

vendredi 15 novembre 2013

Séminaire du Collectif de réflexion autour de l’art brut à l’Inha, Paris, 30 novembre


L’énergie de l’art fait-elle valser les meubles ?

Art brut, Gestaltung et spiritisme
 
Samedi 30 novembre 2013
à 9h30 heures
Salle W. Benjamin, Inha, Paris


 
Jean Dubuffet opposait à l’« art brut » une notion tout aussi complexe : celle d’« art culturel ». Ce qui manquait selon lui à la « culture » – à la conception et à la pratique de l’art qui en découlent –, c’était une « force vitale ». Cette vie, cette énergie dont témoignerait une création « brute », Anne Boissière en retrouve la trace dans les théories de Hans Prinzhorn. Cette énergie, ce mouvement, Emmanuel Pernoud la traque dans les représentations artistiques et littéraires spirites.
Est-ce dire que l’énergie de l’art fait valser les meubles ? Telle est la question que nous nous poserons avec nos deux invités à l’occasion du prochain séminaire du CrAB.
 
Anne Boissière – Vie, Gestaltung Dubuffet avec Prinzhorn
Jean Dubuffet condamne la culture, c’est-à-dire l’intellect, pour autant qu’il ne cesse de promouvoir un autre critère dans son appréciation et sa définition de l’art : celui d’une énergie ou d’une vie, présente ou affleurant dans les images, et qui s’imposerait d’emblée au regard. De quelle sorte est faite cette vie qui défie les critères conventionnels de l’esthétique ? L’effort d’une théorisation s’en trouve dans le livre de Hans Prinzhorn, Bildnerei der Geisteskranken, sous la catégorie de la Gestaltung qui oblige à remettre en chantier la question de l’art, des images et de la forme.
> Anne Boissière enseigne l’esthétique et la philosophie de l’art à l’université de Lille 3 où elle a dirigé le Centre d’étude des arts contemporains (CEAC). Elle est l’auteur de La Pensée musicale de Theodor W.Adorno, l’épique et le temps (Beauchesne, 2011),  « Adolf Wölfli et Carl Gustav Jung », Adolf Wölfli Univers, (LaM, 2011) et « La naissance de l'art brut 1945-1952 : une part américaine ? », Art brut : une avant-garde en moins ?, (L'Improviste, 2011).  Elle collabore régulièrement avec le LaM à Villeneuve d’Ascq.
 
Emmanuel Pernoud – Le spiritisme, une histoire de meubles ?
Avant de faire parler ou dessiner les esprits, le spiritisme se présente comme un certain usage des tables et des guéridons. Il est des tables tournantes, comme il est des tables à écrire, à ouvrage, à manger, ou des tables de jeu. Nous tenterons de replacer le spiritisme dans cette « valse des meubles » dont les représentations artistiques et littéraires nous offrent d’autres exemples.
> Ancien conservateur des collections d'estampes contemporaines à la Bibliothèque nationale de France, Emmanuel Pernoud est historien del’art contemporain et enseigne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Il est l’auteur de L’Invention du dessin d’enfant en France à l’aube des avant-gardes (Hazan, 2003), L’Enfant obscur. Peinture, éducation, naturalisme (Hazan, 2007) et a récemment publié Paradis ordinaires. L’artiste au jardin public (Les Presses du réel, 2013).
 
Séance organisée par Déborah Couette et Céline Delavaux
 
Rendez-vous
Samedi 30 novembre 2013
à 9h30 heures
Institut national d’histoire de l’art
Salle Walter-Benjamin
2, rue Vivienne – Paris, 2e

mardi 5 novembre 2013

Rencontre autour des fanzines et autres prospectus, Bègles, Création Franche, 23 novembre 2013

Des publications qui puisent aux sources et ressources de l’art brut
Un riche territoire en friche pour la recherche


23 novembre 2013 – Musée de la Création Franche, Bègles
Au concept d’art brut, correspondent non seulement des productions autres, mais aussi la volonté de penser, d’écrire et de publier l’art autrement. Aux expériences d’« édition brute » de Jean Dubuffet, succèdent depuis les années 1980 des publications inventives et souvent confidentielles, à l’initiative de créateurs, de passionnés ou d’amateurs d’art brut de tempéraments fort divers. Lieux d’information, de débat et de création, les fanzines sont désormais indispensables pour la recherche autour de l’art brut.  

Programme
 
9h30 Accueil : petit-déjeuner
 
10h15 Pascal Rigeade, Directeur du musée de la Création Franche.
1989-2016, le musée de la Création Franche : de la maison Sire à la Cité Numérique, déambulation dans les salles du musée de la Création Franche et visite de l’exposition documentaire L’art brut en revues.
 
11h15 Déborah Couette, doctorante à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre du CrAB.
Introduction et présentation la journée d’étude
 
11h45 Jean-Louis Lanoux, écrivain, libraire, auteur du blog animula vagula.
Fanzines brut-attitude
 
12h30 Pause-déjeuner

14h00 Corinne Barbant, attachée de conservation, responsable de la Bibliothèque Dominique Bozo du LaM, Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut.
Art brut et revues dans le fonds documentaire de L’Aracine

14h45 Céline Delavaux, docteur en littérature, auteur de L’art brut, un fantasme de peintre et membre du CrAB.
De l’édition brute de Dubuffet au « livre pauvre » contemporain

15h15 Pause café 

15h30 Entrevues Table-ronde avec des acteurs à l’initiative de revues : Jean-Claude Caire, Martine Lamy, Denis Lavaud, Bruno Montpied, Joe Ryczko et Gérard Sendrey. Modérateurs : Déborah Couette et Pascal Rigeade. 

17h30 Fin 

Informations : samedi 23 novembre – 9h30 – 17h30 au Musée de la Création Franche
58 avenue du Maréchal de Lattre Tassigny, 33130 Bègles.
Depuis la Gare Saint-Jean, bus lianes 11, arrêt Bibliothèque.
Tram : ligne C, Terminus Terres Neuves + VCub.
Rocade : Sortie n°20 

Condition d’accès : Entrée libre comprenant le buffet-déjeuner, sur inscription avant le 3 novembre 2013.
Pour participer à la journée, réserver auprès du musée de la Création Franche : 05.56.85.81.73 ou contact@musee-creationfranche.com (les inscriptions sont prises en nombre limité – les demandes seront traitées dans leur ordre d’arrivée)


mercredi 30 octobre 2013

Les Écrits bruts : quand l'écriture est folle

Conférence par Vincent Capt et Florence Choquard

Jeudi 14 novembre 2013 à 19h00 - Lausanne, Palais de Rumine (salle du Sénat)


Les textes présentés lors de cette conférence ont été, pour la plupart, produits par des personnes internées en asile psychiatrique. 

Vincent Capt se penchera sur l'aventure singulière de ces écrits, qui regorgent de perles langagières et de néologismes, conservés aujourd'hui par la Collection de l'Art Brut à Lausanne. De Samuel Daiber à Justine Python, le chercheur va dévoiler ces univers qui font éclater la langue en morceaux. 

Florence Choquard abordera pour sa part l'histoire et la genèse de ces corpus en tant qu'objets autobiographiques, scientifiques et esthétiques. À la croisée des savoirs, il sera question des relations entre patients et soignants, en particulier entre Eugénie Nogarède et le psychiatre Hans Steck à Cery (1927-1951).

Cet événement est organisé par la Bibliothèque Universitaire Cantonale de Lausane en collaboration avec la Collection de l'Art Brut.

mercredi 23 octobre 2013

Appel à communication colloque "Art brut & matérialité", Ottawa, Carleton University, juin 2014

Pauline Goutain, membre du CrAB, organise un colloque en collaboration avec Carleton University et Paris-Ouest Nanterre. Il s'agira d'interroger l'art brut au regard de la notion de matérialité.
L'appel à communication a été publié.

Vous trouverez toutes les informations relatives à celui-ci en cliquant ICI

Les propositions sont à envoyer à l’adresse canadartbrut@gmail.com avant le 30 novembre 2013.

Vous pouvez également contacter les organisateurs :
Pauline Goutain (pauline.goutain@carleton.ca)
Jill Carrick (jill.carrick@carleton.ca)
Fabrice Flahutez (flahutez@gmail.com)

mardi 10 septembre 2013

"A la norme de l'art brut", journée d'étude et de rencontres, université Lyon 2, 1er octobre 2013




À LA NORME DE L'ART BRUT


Mardi 1er octobre 2013
10h – 18h
Université Lyon 2 / Quai du Rhône – Grand amphithéâtre

Cette journée est organisée par le CrAB
(Collectif de réflexion autour de l'art brut)
à l'initiative de la BHN5



L'art brut bénéficie aujourd'hui d'un succès allant croissant dans le monde de l'art, tant et si bien qu'on peut parler à son propos d'une véritable mode. Pensé comme concept critique ou comme catégorie patrimoniale, abordé sous l'angle discursif, sociologique ou essentialiste, la notion suscite actuellement des usages multiples qui ne cessent d'étonner. Que les enjeux soient d'ordre idéologique, politique et/ou marchand, l'art brut recoupe tour à tour, voire simultanément différentes significations, parfois contradictoires.
Si la grande majorité des expositions présentées lors de la cinquième Biennale d'art hors-les-normes ne pourraient aucunement être confondues avec l'art brut, la volonté des organisateurs a été de placer ce dernier « aux sources » de l'évènement. Cette orientation a été le point de départ pour penser et organiser cette journée d'étude et de rencontres. Pourquoi faire d'un art supposé sans modèle une référence ? Plus avant, il semblait judicieux d'interroger de multiples pratiques qui se revendiquent plus ou moins directement de la notion inventée par le peintre Jean Dubuffet, il y a plus de soixante-dix ans. Non d'ailleurs sans soulever – c'est le propre de l'art brut –, d'incessants paradoxes. Que ces références relèvent d'une forme de primitivisme, d'une volonté polémique et subversive, d'une résistance à l'institution, d'un regard sur l'altérité ou encore d'une réflexion théorique et pratique sur le processus de création, toutes s'alignent à la norme de l'art brut.



PROGRAMME



9h45
Accueil des participants

10h
Introduction
Université Lyon 2

10h20
À la norme de l'art brut
par Baptiste Brun, membre du CrAB, docteur en histoire de l'art, enseignant à l'École du Louvre

11h
La Fabuloserie, une collection hors-les-normes ?
Entretien avec Agnès Bourbonnais, La Fabuloserie, Dicy-sur-Yonne

11h45
Souvenirs de Venise : l'art brut à la Biennale de Venise de 2013
par Déborah Couette, membre du CrAB, doctorante en histoire de l'art, Paris I Panthéon-Sorbonne

12h30
Pause déjeuner

14h00
Autour de la marge : pas de deux entre marges et centre
Entretien avec Carine Fol, directrice artistique de la Centrale for Contemporary Art, Bruxelles et Bruno Gérard, responsable de l'atelier La Pommeraie à Quevaucamps (Belgique)

14h45
De l'underground à l'institution : le graphzine dans les collections de la Bibliothèque nationale de France
Entretien avec Lise Fauchereau, bibliothécaire, Bibliothèque nationale de France, dpt des estampes et de la photographie

15h30
Pause

15h45
Le Schizomètre de Marco Decorpeliada : une fiction d'art brut
Entretien avec Laurent Cornaz et Yan Pélissier, psychanalystes, membres du collectif Marco Decorpeliada

16h30
Parole aux artistes : l'art brut pour penser la pratique
Entretien avec François Burland et Catherine Ursin, artistes



L'entrée est libre.
Pour toutes informations : crab.collectif@gmail.com

Atelier-rencontre entre art)et(marges, le CrAB et le public lors de la 5BHN de Lyon, 28 septembre 2013

Biennalehn

Dans le cadre de la cinquième Biennale d'art hors-les-normes de Lyon, le CrAB est invité à participer à un atelier-rencontre en compagnie des membres de l'art)et(marges museum de Bruxelles lors de la présentation d'une partie de l’exposition « Portraits d’artistes. Photographies de Gaël Turine » au sein de la Bibliothèque municipale Jean Macé dans le 7e arrondissement de Lyon.
Cette rencontre aura lieu à 17h. L'entrée est libre.

Bibliothèque municipale Jean Macé, 17h
2 rue Domer, 69007 Lyon
métro B ; bus 35, C12, C14, C4, C7 ; tram T2 ( arrêt Jean Macé )

L'exposition est présentée du 28 septembre au 6 octobre 2013.

dimanche 16 juin 2013

Soutenance de thèse de Baptiste Brun, membre du collectif

Nous sommes heureux de vous annoncer que la soutenance de thèse de Baptiste Brun (membre du CrAB, enseignant à l'Ecole du Louvre) aura lieu le mardi 25 juin prochain à l'Institut national d'histoire de l'art à 14h (INHA, Paris, 2 rue Vivienne, salle G. Vasari, 1er étage). Cette soutenance est ouverte au public.



L'étude de Baptiste Brun, intitulée "De l'homme du commun à l'Art Brut : Mise au pire du primitivisme dans l’œuvre de Jean Dubuffet (1944-1951)", met en lumière les rapports qu'entretient le  travail de Jean Dubuffet au paradigme primitiviste de l'immédiat après-guerre. Pour ce faire, l’œuvre du peintre est envisagé de manière globale (peinture, écrits, prospections de l'Art Brut) et en lien avec des travaux qui lui sont contemporains (Bachelard, Bataille, Ponge, les pratiques ethnographiques...). La critique du primitivisme du temps, que Dubuffet met en pratique, engage à une prise en compte de l'efficacité critique de l'Art Brut qui émerge alors.

Cette recherche a été menée sous la direction de Thierry Dufrêne (Paris-Ouest Nanterre). Elle s'inscrit aussi dans le cadre d'un diplôme de thèse de l'Ecole du Louvre.

Le jury de cette thèse est composé de Laurence Bertrand-Dorléac (Sciences Po), Daniel Fabre (EHESS), Dominique Jarrassé (Bordeaux 2 - Ecole du Louvre) et Daniel J. Sherman (Chapell Hill, North Carolina).

samedi 1 juin 2013

Table-ronde organisée dans le cadre de l'exposition « Chaissac - Dubuffet, entre plume et pinceau »

Céline Delavaux, membre du Crab, participe à une table-ronde organisée dans le cadre de l'exposition « Chaissac - Dubuffet, entre plume et pinceau »

Jeudi 6 juin 18h30
L'Adresse – Musée de La Poste
34, boulevard de Vaugirard 75015 Paris

« Chaissac-Dubuffet : rencontre entre deux artistes non-conformistes ».

Cette table ronde sera l'occasion de revenir sur le parcours des deux artistes, leur rencontre, leur foisonnante correspondance et l'apport de leurs productions à l'art moderne et l'art contemporain.

Modérateurs : Josette Rasle, commissaire de l'exposition, Gaëlle Rageot-Deshayes, co-commissaire de l'exposition, conservatrice du Patrimoine, directrice du musée de l'Abbaye de Sainte-Croix.
Invités : Daniel Abadie, commissaire de l'exposition Gaston Chaissac au Jeu de Paume en 2000 et de la Rétrospective Jean Dubuffet au centre Pompidou en 1981, Dominique Brunet, co-éditeur avec Josette Rasle de la correspondance croisée des deux artistes aux éditions Gallimard, et de la correspondance croisée Chaissac-Paulhan aux éditions Claire Paulhan, Benoît Decron, Conservateur en chef du Patrimoine, directeur du musée Soulages à Rodez, Céline Delavaux, spécialiste de Jean Dubuffet et de l'art brut, auteur d'une thèse de doctorat, publiée sous le titre «L'Art brut, un fantasme de peintre. Jean Dubuffet et les enjeux d'un discours ».

vendredi 17 mai 2013

Séminaire à l'Inha le samedi 8 juin


Devenir brut
Croiser les regards historiographique, muséographique et linguistique autour des « écrits bruts »

La pensée de l’art développée par Jean Dubuffet sous l’expression « art brut » reste efficiente à condition que les œuvres qui s’y trouvent apparentées soient toujours le lieu d’un problème. Un problème d’écoute, de réception – qui peut concerner et engager tout un chacun. Responsabilité commune, éthique même. C’est en effet l’entier de la société que les œuvres d’art brut (dont les écrits) permettent d’interroger. Parce que ces œuvres ne se laissent pas enfermer dans une grille de lecture exclusive, typologique et préétablie (stylistique, nosographique, …), ébranlant les découpes institutionnelles. C’est de cette action critique qu’il sera question : les regards historiographiques, muséographiques et linguistiques discuteront de l’historicité spécifique des écrits bruts. Historicité du dépassement à soi, du devenir. Moderne par excellence. C’est ce devenir qui fait le brut de l’art.
(Justine Python, Sans titre, Collection de l'Art Brut)

Programme

9h30–10h00: Accueil & Introduction
Vincent Capt (Lausanne/Paris 8)

10h00–10h30: Discussion d’articles de Kent Minturn[1]
Baptiste Brun (Ecole du Louvre/Paris 3)

10h30–11h00: Au-delà de la littérature et de l’art : l’œuvre outsider d’Henry Darger 
Pauline Goutain (Carlton/Paris 10)           

11h–11h30: Pause-café

11h30– 12h00: La Collection de l’Art Brut et les écrits de la marge : quand le texte devient image
Sarah Lombardi (Collection de l'Art Brut, Directrice)                                             
12h00–12h30: Discussion des conférences



[1] Kent Minturn: « Dubuffet, Lévi-Strauss, and the Idea of Art Brut », Anthropology and Aesthetics, n° 46, 247-258, 2004 ; « Chaissac, Dubuffet, and Paulhan : From Proletarian Literature to Ecrits Bruts », Kunstlicht, n° 2/3, 88-102, 2012.

L'Assemblée Générale du CrAB aura lieu le mercredi 5 juin


Institut National d'Histoire de l'Art,  Salle René Jullian (1er étage), de 18h à 19h30. 

Avant de partager un verre dans un café proche, l'ordre du jour de cette AG est le suivant :
- Bilan de l'année 2012-2013
- Annonce des séminaires du Crab pour 2013-2014
- Annonce des événements coorganisés par le CrAB pour 2013-2014
- Adhésion 2013-2014 (renouvellements et nouvelles inscriptions)
- Parole aux adhérents

Tous les membres (ex- et futurs compris!) sont cordialement invités à assister à cette séance.

Quatre "crabes" participent à la journée d'étude "Les modalités de la collecte"

L'événement est organisé par l'Ecole du Louvre et aura lieu mardi 4 juin (amphithéâtre Dürer)


Consacré à une réflexion sur la qualification de l’objet, c’est-à-dire aux processus qui le définissent dans sa nature, mais aussi à travers ses mutations de statut, ce séminaire se penche sur un moment crucial de la «biographie des objets», la collecte : nous empruntons sciemment cette notion à l’anthropologie, plutôt qu’à l’histoire de l’art pour décaler la perception du processus d’appropriation. La manière dont un objet entre dans une collection, les modalités selon lesquels il perd sa fonction ou en change, les circonstances de son acquisition ou don ont un impact sur sa nature, non pas intrinsèque, mais déterminée par les regards différents qui lui sont portés, et sur les connotations qui s’attachent à lui ; on est entré dans une phase de réclamations, on connaît le poids du pedigree… Les quelques exemples abordés s’attachent à dévoiler le poids de ces processus, non pour se placer sur un plan éthique, que l’on ne peut cependant plus ignorer, mais pour mesurer leur impact sur les objets eux-mêmes et la constitution des collections.


(Lyon, médailles)
Programme
9h30 : Introduction D. Jarrassé : Dans collection, il y a collecte
10h-10h30 : Julien Bondaz (Laboratoire d’Anthropologie Sociale, EHESS-CNRS-Collège de France, Labex TransferS, ENS Paris): Entrer en collection. Pour une ethnographie des gestes et des techniques de collecte
10h30-10h45 : pause
10h45-11h15 : Paz Núñez-Regueiro (Conservateur du Patrimoine, Collections américaines du Musée du Quai Branly): L’économie des objets : la collecte de l’extrême sud-américain en France au XIXe siècle
11h15-11h45 : Aglae Achechova (docteur Paris X-Ecole du Louvre): De la meilleure façon de constituer une collection : le cas des émaux  » byzantins  » de Mikhaïl Botkine
11h45-12h : discussion

Après-midi : Autour de l’art brut (organisée par Baptiste Brun et le CrAB)
14h00-14h30 : Baptiste Brun (doctorant Paris Ouest – Ecole du Louvre): Réunir une documentation pour l’Art Brut » : les prospections de Dubuffet dans l’immédiat après-guerre au regard du modèle ethnographique
14h30-15h : Déborah Couette (doctorante à Paris I): D’un regard-pilote à l’écart: l’impact de Dubuffet sur les collecte de l’association L’Aracine
15h-15h15 : pause
15h15-15h45 : Roberta Trapani (doctorante à Paris X): La cabane éclatée : morcellement des objets immobiliers apparentés à l’art brut
15h45-16h15 : Vincent Capt (maître-assistant, Université de Lausanne): Travailler sur des objets en faisant se confronter les points de vue : regards croisés sur le langage fou
16h15-16h30 : discussion

vendredi 19 avril 2013

Week-end singulier, le Lieu Unique à Nantes, dimanche 21 avril

Un week-end singulier - Une après-midi en compagnie de Michel Nedjar 

Entretien réalisé par Christophe Bichon et Déborah Couette, dimanche 21 avril de 15h à 18h, Le Lieu Unique, Nantes. 

Dans le cadre de la seconde édition du week-end singulier, (6 jours autour de pratiques artistiques en marge), organisée au Lieu Unique à Nantes, le dimanche après-midi sera l'occasion d'une rencontre avec Michel Nedjar. 
A cette occasion Christophe Bichon (responsable de la collection Light Cone) et Déborah Couette (membre du CrAB) intervieweront Michel Nedjar sur son œuvre plastique et cinématographique, tout en évoquant son rôle au sein de l'association L'Aracine.

jeudi 14 mars 2013

Séminaire du CrAB à l'Inha : "Des fictions d'art brut" (30 mars, Inha, Paris)

Séminaire du CrAB - samedi 30 mars 2013 - de 9h30 à 13h00
Inha - 2 rue Vivienne - Paris 2 (salle W. Benjamin - accès libre)

Marco Decorpeliada, Schizomètres

« De Robert Véreux à Marco Decorpeliada :
des fictions d'art brut »

Quels sont les enjeux de la fiction dans le champ de l'art brut et de la création artistique contemporaine ? Déstabilisation ou déplacement des catégories de la critique et de la réception : en quoi ces fictions d'art brut produisent-elles du sens ?
Différents exemples historiques de fictions d'art brut - auteurs ou œuvres créés de toutes pièces - seront présentés, tels que Juva, Jules Penfac ou encore Robert Véreux.
Un débat s'engagera autour de l’œuvre de Marco Decorpeliada avec les « découvreurs » de cet artiste.

Invités : Dominique de Liège, Marcel Bénamou, Laurent Cornaz et Yan Pélissier, membres du collectif Marco Decorpeliada, curateurs de l'exposition « Le schizomètre de Marco Decorpeliada », présentée à la Maison Rouge à Paris en 2010.

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Le collectif Marco Decorpeliada :

Jacques Adam est psychanalyste. Il a longtemps travaillé dans les institutions psychiatriques. Il a publié dans diverses revues de psychanalyse en France et à l'étranger, dans L'Ane, L'Evolution psychiatrique, L'Art vivant, ... Ouvrages collectifs (La psychanalyse, pas la pensée unique. Histoire d'une crise singulière, 2000 ; Des mélancolies, 2001 ; Lacan dans le siècle, 2001- Colloque de Cerisy-La-Salle, centenaire de la naissance de Jacques Lacan).

Marcel Bénabou est le « secrétaire provisoirement définitif » de l’Oulipo. Il y est rentré en 1970, après avoir conçu, avec son ami Georges Perec, le projet Palf (Production automatique de littérature française). Vous trouverez sur le site de l’Oulipo la liste de ses ouvrages. Les titres de certains d’entre eux (Pourquoi je n’ai écrit aucun de mes livres ou Jette ce livre avant qu’il soit trop tard) témoignent de ses préoccupations pour les problèmes de la lecture et de l’écriture. Dans le cadre de l'Oulipo, il a tenté d’explorer divers domaines, notamment celui de l’érudition, telle que la recherche des « plagiaires par anticipation » de l’Oulipo dans l’Antiquité grecque et romaine. Il faut dire à sa décharge qu’il a, jusqu’à très récemment, enseigné l’histoire romaine à  l’Université et qu’il a longtemps été spécialisé dans l’étude de « la résistance à la romanisation ».

Laurent Cornaz est psychanalyste. Une question traverse tous ses livres : Avant que d’être homme, L’Église et l’éducation, L’écriture ou le tragique de la transmission posent tous la question de la transmission. Et c’est encore cette question qu’il a posé de façon joyeuse aux bijoux langagiers de Lacan, quand il s’est amusé avec Dominique de Liège, Marcel Bénabou et Yan Pélissier, à collecter, trier et commenter les 789 néologismes de Jacques Lacan. C’est très sérieusement qu’il s’apprête à lancer prochainement la première revue de SPYchanalyse.

Dominique de Liège est psychanalyste et fervente lectrice de Georges Perec sur lequel elle a publié de nombreux articles. Elle ne manque pas une occasion de parler de lui en divers lieux. Elle a aussi beaucoup travaillé sur Unica Zürn et Hans Bellmer. Elle a entrepris avec une équipe de brodeurs de broder au point de croix des textes de Perec selon un code couleurs (une lettre, une couleur), ce qui exprime bien son désir de produire des choses qui ne servent à rien.

Yan Pélissier est psychanalyste. Il a été particulièrement amoureux de Louis Wolfson auteur du Schizo et les langues, sur lequel il a écrit. D’une façon générale il ne peut se passer de travailler avec les fous. Il s’est aussi passionné pour Raymond Roussel. Depuis la confection du livre 789 néologismes de Jacques Lacan il développe un inquiétant symptôme, en toutes circonstances un néologisme de Lacan lui vient à l’esprit.
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Séance organisée par Baptiste Brun, Déborah Couette et Céline Delavaux

Rendez-vous samedi 30 mars 2013
à partir de 9h30
à l'Institut national d'histoire de l'art
salle Walter-Benjamin
2, rue Vivienne – 75002 Paris

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